"La Poupée Barbue" mise en scène par Lorraine de Sagazan - Lycée Blaise Pascal Rouen

"La Poupée Barbue" mise en scène par Lorraine de Sagazan

, par Catherine Merlin

Mardi 16 mars, la jeune comédienne Juliette Speck est venue, accompagnée par un technicien et un chargé de relations publiques du CDN Normandie, elle a joué "la poupée barbue" devant 2 classes de BTS.
Voici deux compte-rendus d’élèves :

L’histoire était intéressante, nous étions plongés dans le monde de Bénédicta, une petit fille.
Une scène de viol collectif, commise par des soldats de l’ethnie opposée à la sienne, met fin à son innocence et la plonge dans l’incompréhension du monde qui l’entoure. Elle finit par céder à la haine et l’endoctrinement de la guerre. Une phrase m’a marqué : on ne peut pas tout reconstruire, le passé sera toujours présent dans le futur, donc nous construisons par dessus le passé.
Dans cette pièce on voit que la femme est beaucoup plus combative. Elle souffre dans le monde entier, chacune d’une chose. Malheureusement dans les pays en guerre, elles sont réduites au silence.
Ce spectacle nous apprend plein de choses qui se passent ailleurs.
Le fait que la comédienne ne soit pas toujours en scène sous nos yeux, permet à notre imagination de travailler. Au début, on entend que sa voix, ce qui nous permet de construire notre propre représentation du personnage.
J’ai beaucoup appris de ce spectacle. Le théâtre, à l’inverse du cinéma, permet plus facilement de se rendre compte du message que l’auteur veut transmettre
Merci à Madame PLASSART et Madame MERLIN.

Ayman AKIL CPRP2

La pièce que nous avons vu s’intitule “La poupée barbue”.
Elle raconte l’histoire de Bénédicta, une enfant d’une douzaine d’années, durant la période de la guerre civile entre les Mounguélé-nguélés et les Kimbililis. Une guerre imaginaire et des ethnies imaginaires.
Alors que Bénédicta recherche son chat, elle tombe sur trois hommes qui abusent d’elle. Durant cette atrocité, un enfant Kimbilili nommé Boykiller intervient et sauve la jeune fille. Elle se souvient notamment d’un des trois hommes qu’elle surnommera “le gros barbu”.
Ensuite, la petite fille se retrouve dans un camp de réfugiés où le sergent du camp va à son tour abuser d’elle. Elle se retrouve enceinte ,elle voit son ventre grossir et elle finit par accoucher.
Effrayée à l’idée d’avoir un enfant du “gros barbu”, elle abandonne l’enfant, s’enfuit dans la forêt et s’échappe du camp des réfugiés.
Elle raconte aussi son admiration pour “Amazone AK47”, une enfant-soldate réputée pour son courage et
témérité qui finit par se faire tuer en traître.
La petite fille réalise que la femme est considérée comme inférieure et faible et se révolte à l’idée
que les filles sont vues comme trop jeunes pour se battre mais assez âgées pour être violées.
C’est pour cela qu’elle hurle sa colère et sa souffrance.
Bénédicta rend visite à sa tante et son oncle. Elle veut des nouvelle de sa famille.
Ils lui annoncent la mort de ses parents et de son chat. Habituée à voir des morts, la jeune fille est triste mais peu affectée.
Elle retrouve alors BoyKiller, l’enfant qui l’avait sauvée et elle le remercie à nouveau. Si elle revient
auprès de lui, c’est parce qu’elle est tombée amoureuse.
Elle veut lui prendre son AK47 car elle aussi veut se battre et se défendre car elle s’en sent
capable. Elle s’auto-nommera Beretta en référence à l’arme à feu.
Personnellement, je trouve que la pièce a un air enfantin afin de représenter la
jeune fille. Selon moi, on ne voit que trop peu ce genre de thématique : une jeune enfant enrôlée de
force comme enfant-soldat et qui est victime de la force des hommes. Il est donc essentiel de se rappeler que c’est une réalité et non une histoire fictive. Ce qui rend la chose encore plus tragique.
Par conséquent, la pièce est très bien montée et sa représentation est excellente.

Romain Brigonet
CPRP2